Partir à la découverte de l'agroécologie en Asie du Sud Est! 

Je souhaite en premier lieu découvrir l'agriculture pratiquée actuellement en Thaïlande, au Laos et au Vietnam, mais aussi celle d'autrefois, qu'elle soit agroécologique ou non. Et bien entendu étudier différents projets d'agriculture éco-responsables/agroécologiques, etc.

Par où commencer…

Par le début, simplement. J’ai eu la chance de grandir à la campagne avec des parents intéressés par ce qui les entoure. Dès mon plus jeune âge j’ai pu apprendre les capacités de certaine plantes, les champignons qu’on peut manger sans danger et les autres, les noms d’une bonne quantité de poissons, me balader dans les champs et apprendre à regarder la nature. Bien sûr, cela reste bien loin d’une éducation en pleine brousse ou dans les steppes sibériennes, mais cela a suffit à me sensibiliser sur ce qui m’entoure, sur comment l’homme peut modifier son environnement, comment je pouvais éviter certains gestes qui pourraient nuire à d’autres espèces. Cela explique mon intérêt pour la biologie, et donc l’orientation de mes études. En allant à l’université et en préparant mon concourt aux écoles d’ingénieur, je me suis intéressée aux OGM. Il y avait un côté magique dans ce qu’ils représentaient, et un côté effrayant aussi. En faisant des recherches objectives, sans prendre de parti à priori j’ai pu découvrir qu’il y avait bien des dimensions dans ce phénomène de société. Et je commençais à comprendre cette animosité entre les « contre » et « les pro ».

Mes deux années en école d’ingénieur en agronomie à Nancy m’ont permis de découvrir différentes facettes de l’agriculture. La science des sols, la gestion de l’eau, la lutte contre les ennemis des cultures, la fertilisation, les itinéraires culturaux.

Je commençais à porter un autre regard sur cette campagne où j’avais grandi. La plaine d’Alsace se résume assez simplement en une monoculture de mais sur le plat, une monoculture de vigne sur les coteaux et un tout petit peu d’élevage en montagne. Bien entendu cela est une schématisation et l’on peut tout de même trouver des paysages bien plus variés.

Sont alors venues ces questions : mais quels sont ces aliments que je mange ? On ne se nourrit pas de maïs et de vin, non ?

De plus, l’agriculture française utilise énormément ces pesticides et engrais chimiques de plus en plus dénoncés dans la presse. Cela aussi a éveillé mon intérêt. Pourquoi être devenu dépendant de ces choses qu’on dit mauvaises ?

En poussant toujours un peu plus je me suis intéressée à ces aliments toujours moins chers que l’on trouve dans les grandes surfaces, comment expliquer une telle différence de prix entre deux produits apparemment similaires ? Et toujours en arpentant les supermarchés, on est en droit de se demander face à cette opulence de nourriture : comment est-il encore possible que des gens meurent de faim alors qu’un tiers  du contenu de ces rayons finira à la poubelle…

Cela commençait plutôt mal. Mais heureusement, j’ai pu découvrir bien des projets et bien des personnes se posant les mêmes questions, et trouvant des réponses et des solutions à ces problèmes…

L’agroécologie a donc particulièrement attiré mon attention. Voilà pourquoi je me retrouve aujourd’hui en Asie du Sud-Est à… me poser toujours plus de questions =)